Cen'est pas tabasser des civils. Il s'agit simplement de faire comprendre que l'entraĂźnement militaire n'a rien Ă  voir avec la marche et qu'il ne s'agit pas d'amener les gens du point A au point B. Il s'agit de prĂ©parer les gens Ă  la guerre. C'est pourquoi Triumph of the Will me terrifie Ă  regarder. La plus grande formation Ă  laquelle j EtĂ©tonnamment, la majoritĂ© ne sont pas de la rĂ©gion, mais plutĂŽt du reste de la France et mĂȘme de pays voisins. En moyenne, les chevaux se vendent Ă  3 000 €. Mais ce prix varie et peut Aujourdhui, les besoinsen eau de nombreux Africains ne sont pas satisfaitsGlobalement, 350 millions d’Africains . n’avaient pas accĂšs Ă  l’eau potable et 80 % des maladies dans ces pays sont liĂ©es Ă  l’eau. Trois millions de personnes par an meurent Ă  cause d’une eau contaminĂ©e. Les villes africaines se densifient et pourtant Dịch VỄ Hỗ Trợ Vay Tiền Nhanh 1s. Retour avec Sandrine Etoa-Andegue sur les Ă©vĂ©nements marquants de l'annĂ©e. Et ce sont ceux qui les ont vĂ©cus qui les racontent. Roch Wamytan, kanak indĂ©pendantiste, revient sur le rĂ©fĂ©rendum sur l'indĂ©pendance de la dĂ©cembre 2021, les Ă©lecteurs de Nouvelle-CalĂ©donie sont appelĂ©s Ă  voter pour le troisiĂšme rĂ©fĂ©rendum sur l'indĂ©pendance de l'Ăźle dans le cadre des accords de NoumĂ©a. Les indĂ©pendantistes appellent au boycott du scrutin mais comme en 2018 et 2020, lĂ  encore, c'est le non qui l'emporte avec 96,5% des voix. Un rĂ©sultat nul et non avenu pour Roch Wamytan. Figure de la lutte kanake et prĂ©sident du CongrĂšs de la Nouvelle-CalĂ©donie. "Le problĂšme, c’est que ce rĂ©fĂ©rendum que nous ne reconnaissons pas renvoie les deux parties dos Ă  dos. En fait, nous revendiquons le faible taux de participation. Ceux qui sont opposĂ©s Ă  l'indĂ©pendance vont revendiquer le rĂ©sultat." clame Roch Wamytan. Le jour du vote, Roch Wamytan n'Ă©tait pas en Nouvelle-CalĂ©donie, mais Ă  des milliers de kilomĂštres de lĂ , Ă  New York. Il est allĂ© dĂ©noncer le maintien du rĂ©fĂ©rendum auprĂšs de l'ONU. Les indĂ©pendantistes demande un report pour respecter le deuil kanak des morts du Covid. Un faux argument pour les loyalistes. Eux se prĂ©parent Ă  participer au comitĂ© des signataires de l'accord de NoumĂ©a Ă  Paris, en septembre, sur invitation du gouvernement. Pas les indĂ©pendantistes. Sur le Caillou, c’est toujours la mĂȘme impasse politique. "La Nouvelle-CalĂ©donie est divisĂ©e en deux blocs. Il est absolument hors de question qu’on nous impose un rĂ©fĂ©rendum qui ne suivrait que les diktats de nos adversaires politiques qui veulent eux en terminer avec le processus d'Ă©mancipation politique." Ă©nonce Roch Wamytan. "Un des points de l’accord de NoumĂ©a, le point numĂ©ro 5 dit trĂšs clairement que si Ă  l’issue du troisiĂšme rĂ©fĂ©rendum c’est encore le non qui l’emporte, les signataires devront examiner la situation ainsi créée. Et dans tous les cas de figure, l'État français reconnaĂźt la vocation de la Nouvelle-CalĂ©donie Ă  ĂȘtre pleinement Ă©mancipĂ©", ajoute-t-il. "L’indĂ©pendance de la Nouvelle-CalĂ©donie est inĂ©luctable, elle arrivera d’un jour ou l’autre. Roch Wamytansur franceinfo "On doit l'organiser parce que c'est tout Ă  fait impossible ou inacceptable pour nous de considĂ©rer qu'on puisse ĂȘtre d'accord avec un statut qui nous enfermerait dĂ©finitivement dans la position francaise. MĂȘme la Constitution française dans son prĂ©ambule prĂ©voit la possibilitĂ© pour les territoires d'outre-mer d'accĂ©der Ă  l'indĂ©pendance", rappelle Roch Wamytan. Les indĂ©pendantistes kanaks ont l’intention de poursuivre leur travail au niveau de l’ONU, de façon Ă  ce que la question de la Nouvelle-CalĂ©donie soit abordĂ©e chaque annĂ©e, "jusqu’au moment oĂč un rĂ©fĂ©rendum futur sera organisĂ© pour que la population calĂ©donienne, kanake, s’exprime et puisse devenir libre. Pour nous, c'est le sens de l'histoire", dit Rock Wamytan. "On ne peut pas accepter que la France continue aprĂšs une pĂ©riode oĂč elle a tentĂ© de nous dĂ©coloniser tente de nous recoloniser. Nous allons nous organiser et utiliser tous les moyens Ă  notre disposition pour nous opposer Ă  cela", confesse Roch Wamytan. AprĂšs avoir annoncĂ© qu’il se dĂ©placerait en Nouvelle-CalĂ©donie, GĂ©rald Darmanin a invitĂ© les membres du comitĂ© des signataires Ă  venir Ă  Paris en septembre. Les loyalistes ont d’ores et dĂ©jĂ  fait savoir qu’ils viendraient. Pas Ă  l’ordre du jour des indĂ©pendantistes pour l’instant. "GĂ©nĂ©ralement, ce qui se passe dans les trois comitĂ©s des signataires. Il y a toujours un appel, un contact Ă©tabli par le ministre d’Outre-mer ou un autre ministre concernĂ© qui nous propose une date soit Ă  Paris et Ă  NoumĂ©a suite Ă  nos discussions et puis on nous envoie une invitation. LĂ  c’est par tweet. Ici, on ne connaĂźt pas trop le tweet. Jusqu'Ă  prĂ©sent, je ne sais pas si je suis invitĂ© Ă  participer Ă  ce comitĂ© de des signataires alors que je suis prĂ©sident du CongrĂšs et surtout signataire de l'accord. Donc on va voir que ce qui se passe pour le moment, on a des coups fil de diffĂ©rents ministres. On essaie de savoir exactement ce qu'ils veulent puisque pour le moment, on ne sait pas exactement ce qu'ils veulent. On a quand mĂȘme droit Ă  un peu plus de respect", conclut Roch Wamytan. Les indĂ©pendantistes disent avoir dĂ©posĂ© un recours auprĂšs de la Cour pĂ©nale internationale de La Haye sur la lĂ©gitimitĂ© du rĂ©fĂ©rendum au regard du droit international des peuples Ă  disposer d'eux mĂȘmes. Lors d'un sommet Ă  la mi-juillet, le Forum des Ăźles du Pacifique, qui comprend notamment l'Australie et la Nouvelle-ZĂ©lande, a remis en cause la lĂ©gitimitĂ© du troisiĂšme rĂ©fĂ©rendum. Un report du scrutin aurait pu empĂȘcher la polarisation politique, selon l'organisation rĂ©gionale. Jugement dernier, jugement de pĂ©chĂ©s, jugement de l’humanitĂ©, jugement des tribunaux, tout sur les diffĂ©rents types de jugements. Le jugement des pĂ©chĂ©s de l’humanitĂ© Nombres 21 9 MoĂŻse fit un serpent d’airain, et le plaça sur une perche ; et quiconque avait Ă©tĂ© mordu par un serpent, et regardait le serpent d’airain, conservait la vie ». A travers ce verset, il ressort que le pĂ©chĂ© est symbolisĂ© par le serpent et l’airain symbolise le jugement. Il s’agit donc du pĂ©chĂ© jugĂ©, afin que le coupable soit sauvĂ©. Christ a ainsi Ă©tĂ© fait pĂ©chĂ©, puis a Ă©tĂ© jugĂ© pour nous, en s’offrant en sacrifice Ă  la croix de Golgotha Et comme MoĂŻse Ă©leva le serpent dans le dĂ©sert, il faut de mĂȘme que le Fils de l’homme soit Ă©levĂ©, afin que quiconque croit en lui ait la vie Ă©ternelle. Car Dieu a tant aimĂ© le monde qu’il a donnĂ© son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne pĂ©risse point, mais qu’il ait la vie Ă©ternelle. » Jean 3 14-18. 2. Le jugement du croyant, s’examinant lui-mĂȘme Ce jugement est possible quand le croyant a la crainte de Dieu et respecte des Saintes Ecritures. C’est alors qu’il peut avoir du remord et se repentir pour les fautes commises. Ce jugement amĂšne obligatoirement l’individu Ă  la repentance. 1 Corinthiens 11 31-32 Si nous nous jugions nous-mĂȘmes, nous ne serions pas jugĂ©s. Mais quand nous sommes jugĂ©s, nous sommes chĂątiĂ©s par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnĂ©s avec le monde ». 2 Corinthiens 135 Examinez-vous vous-mĂȘmes, pour savoir si vous ĂȘtes dans la foi ; Ă©prouvez-vous vous-mĂȘmes. Ne reconnaissez-vous pas que JĂ©sus-Christ est en vous ? À moins peut-ĂȘtre que vous ne soyez rĂ©prouvĂ©s ». A lire aussi LES 9 DONS SPIRITUELS ET LEURS MANIFESTATIONS 3. Le jugement des Ɠuvres des croyants Ce jugement se dĂ©roule sous trois aspects par les serviteurs de Dieu, par les juges de ce monde et par Christ Lui-mĂȘme. Le jugement par les serviteurs de Dieu 1 Corinthiens 6 1-5 
Quand donc vous avez des diffĂ©rends pour les choses de cette vie, ce sont des gens dont l’Eglise ne fait aucun cas que vous prenez pour juges ! Je le dis Ă  votre honte. Ainsi il n’y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer entre ses frĂšres ». 1 Pierre 4 17 17 Car c’est le moment oĂč le jugement va commencer par la maison de Dieu. Or, si c’est par nous qu’il commence, quelle sera la fin de ceux qui n’obĂ©issent pas Ă  l’Evangile de Dieu ? » Le jugement par les magistrats ou juges de ce monde Matthieu 525 Accorde-toi promptement avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu’il ne te livre au juge, que le juge ne te livre Ă  l’officier de justice, et que tu ne sois mis en prison ». Romains 13 4 Le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, crains ; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épĂ©e, Ă©tant serviteur de Dieu pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal ». Le tribunal de Christ Le tribunal de Christ est un tribunal de rĂ©tribution et non de condamnation. Le Seigneur jugera ses enfants et les rĂ©compensera en fonction des actes qu’ils auront posĂ©s durant leurs marches chrĂ©tiennes. 2 Corinthiens 5 10 Car il nous faut tous comparaĂźtre devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, Ă©tant dans son corps ». Romains 14 10 Mais toi, pourquoi juges-tu ton frĂšre ? Ou toi, pourquoi mĂ©prises-tu ton frĂšre ? Puisque nous comparaĂźtrons tous devant le tribunal de Dieu ». A lire aussi 6 CARACTÉRISTIQUES DU VRAI PROPHÈTE 4. Le jugement des nations au retour du Seigneur Ce jugement concerne les personnes membres des nations, qui ne viendront pas en aide Ă  l’Eglise lors de la grande tribulation. Mathieu 25 31-46 42 Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donnĂ© Ă  manger ; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donnĂ© Ă  boire ; 43 j’étais Ă©tranger, et vous ne m’avez pas recueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vĂȘtu ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visitĂ©. 44 Ils rĂ©pondront aussi Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou Ă©tranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas assistĂ© ? 45 Et il leur rĂ©pondra Je vous le dis en vĂ©ritĂ©, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses Ă  l’un de ces plus petits, c’est Ă  moi que vous ne les avez pas faites. 46 Et ceux-ci iront au chĂątiment Ă©ternel, mais les justes Ă  la vie Ă©ternelle ». 5. Le jugement d’IsraĂ«l au retour de Christ Ce jugement interviendra au moment oĂč le Seigneur se reconciliera avec IsraĂ«l avant le millĂ©nium. EzĂ©chiel 20 35-38 Je vous amĂšnerai dans le dĂ©sert des peuples, et lĂ  je vous jugerai face Ă  face. Comme je suis entrĂ© en jugement avec vos pĂšres dans le dĂ©sert du pays d’Egypte, ainsi j’entrerai en jugement avec vous, dit le Seigneur, l’Eternel. Je vous ferai passer sous la verge, et je vous mettrai dans les liens de l’alliance. Je sĂ©parerai de vous les rebelles et ceux qui me sont infidĂšles ; je les tirerai du pays oĂč ils sont Ă©trangers, mais ils n’iront pas au pays d’IsraĂ«l. Et vous saurez que je suis l’Eternel ». 6. Le jugement de Satan et des anges dĂ©chus aprĂšs le millenium S’il y a des troubles, des guerres, la haine, le mal, les maladies, la mort, etc., c’est bien parce que Satan et tous les dĂ©mons en sont les auteurs. C’est pourquoi, un jugement leur est rĂ©servĂ© par le Dieu Tout-Puissant Apocalypse 20 7-10 
 Et le diable, qui les sĂ©duisait, fut jetĂ© dans l’étang de feu et de soufre, oĂč sont la bĂȘte et le faux prophĂšte. Et ils seront tourmentĂ©s jour et nuit, aux siĂšcles des siĂšcles ». A lire aussi RÉVÉLATION DES SEPT PÉRIODES DE L’HISTOIRE DE L’EGLISE APOCALYPSE 2 et 3 7. Le jugement dernier ou le jugement du trĂŽne blanc On entend certaines personnes dire que tout le monde ira au jugement dernier. Non, cela n’est pas juste. Le vĂ©ritable chrĂ©tien ne va pas au jugement dernier, car c’est un jugement de condamnation. Lors de ce jugement, personne ne sera acquittĂ©. C’est en ce moment que CaĂŻn ressuscitera pour ĂȘtre jugĂ©. C’est un jugement rĂ©servĂ© pour tous les incrĂ©dules. Apocalypse 20 11-15 Puis je vis un grand trĂŽne blanc, et celui qui Ă©tait assis dessus. 
 Et les morts furent jugĂ©s selon leurs Ɠuvres, d’aprĂšs ce qui Ă©tait Ă©crit dans ces livres. La mer rendit les morts qui Ă©taient en elle, la mort et le sĂ©jour des morts rendirent les morts qui Ă©taient en eux ; et chacun fut jugĂ© selon ses Ɠuvres. Et la mort et le sĂ©jour des morts furent jetĂ©s dans l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvĂ© Ă©crit dans le livre de vie fut jetĂ© dans l’étang de feu ». De Julien Clerc Ă  Patricia Kaas, ils le chantent tous, cet Ă©tĂ© l'amour n'est plus ce qu'il Ă©tait, un rĂȘve qu'on finissait par encadrer dans un faire-part de mariage. En 1997, l'amour joue les rĂ©alitĂ©s, fuyant comme le siĂšcle, aussi prĂ©caire qu'un petit boulot, plus friable que la nougatine des piĂšces montĂ©es. En 1997, L'amour dure trois ans, selon FrĂ©dĂ©ric Beigbeder Grasset, qui enveloppe trĂšs proprement sa dĂ©route conjugale dans des petites phrases claquantes comme des slogans de pub. En 1997, selon une autre traqueuse d'air du temps, MichĂšle Fitoussi Les gens qui s'aiment, Grasset, on peut s'apprĂ©cier de toutes les maniĂšres, aigre-douce ou sucrĂ©e-salĂ©e, au conditionnel et au futur antĂ©rieur. En 1997, quand ça ne va plus Ă  deux, on arrĂȘte tout. On n'efface pas, mais on recommence. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement DĂ©sormais, sans susciter l'opprobre gĂ©nĂ©ral, on peut s'aimer trĂšs fort - au point de tout partager - deux fois dans sa vie. De plus en plus de Français auront au cours de leur existence deux conjoints successifs. Mais comment, avec qui, pourquoi refait-on sa vie? Par quel invraisemblable tour de passe-passe culturel paraĂźt-il dĂ©sormais si anodin de voir les couples exploser au grĂ© de l'humeur, puis se rĂ©assortir, comme s'il s'agissait de changer d'appartement ou de voiture? Dans la rĂ©alitĂ©, l'amour repasse-t-il les plats de rĂ©sistance? AprĂšs le divorce, y a-t-il une vraie deuxiĂšme chance de rencontrer une nouvelle Ăąme soeur et de reformer un couple heureux? L'espĂ©rance de vie a tant augmentĂ© depuis les derniĂšres dĂ©cennies - 82 ans pour les femmes, en 1995, et 74 ans pour les hommes, contre 69 et 63 en 1950 - que dĂ©sormais on peut rĂȘver de s'installer Ă  deux pour cinquante ou presque soixante ans. Autrefois aussi, on pouvait rĂȘver. Mais les statistiques dĂ©mentaient la mort fauchait trĂšs tĂŽt. Le veuvage Ă©tait la porte d'entrĂ©e convenable pour tout nouvel essai de vie de couple les familles dites recomposĂ©es» existaient dĂ©jĂ  au Moyen Age. Aujourd'hui, il y a quelque chose de schizophrĂ©nique dans l'apprentissage de la vie Ă  deux On veut s'aimer pour l'Ă©ternitĂ©, en sachant que tout peut finir demain matin», rĂ©sume Romain, 27 ans. Les jeunes gĂ©nĂ©rations dĂ©marrent leur vie conjugale en intĂ©riorisant deux donnĂ©es sĂšchement contemporaines le nombre des sĂ©parations n'en finit pas d'augmenter, et l'on ne peut s'en prendre qu'Ă  soi-mĂȘme en cas de rupture. En 1994, 115 658 divorces ont Ă©tĂ© prononcĂ©s, tandis qu'on cĂ©lĂ©brait 250 000 mariages. Vingt ans plus tĂŽt, en 1974, 400 000 couples Ă©taient passĂ©s chez M. le Maire. En deux dĂ©cennies, le nombre des divorces a triplĂ©, tandis que celui des couples non mariĂ©s quadruplait. Signe des temps, le couple Ă©chappe de plus en plus aux statistiques on peut s'aimer durablement sans se marier, et mĂȘme sans cohabiter. Faute de cadre obligĂ©, le duo conjugal se fonde aujourd'hui exclusivement sur les sentiments - dont les enfants sont censĂ©s tĂ©moigner. C'est dire s'il est devenu Ă  la fois plus fort et plus fragile. L'amour pur, dur, mais fragile Actuellement, un mariage sur trois se termine par un divorce - un sur deux dans les grandes villes - et le taux de rupture des couples concubins est encore plus lourd, si l'on en croit les estimations. On divorce officiellement, en moyenne, Ă  37 ans pour les femmes, 40 ans pour les hommes, et, en gros, au bout de quatorze ans de vie commune. Mais c'est au bout de quatre ans - l'annĂ©e de tous les dangers - que l'on constate le plus fort taux de rupture. En catimini, cette fin de siĂšcle est en train de saper un mythe - l' amour toujours» - qui, en fait, ne se sera confondu avec l'institution conjugale que le temps de quelques dĂ©cennies. ExaltĂ© et embelli par les chevaliers, le sentiment courtois n'a jamais rĂ©chauffĂ© les chaumiĂšres ni hantĂ© les unions de raison arrangĂ©es par les bourgeois d'antan. LiĂ© Ă  la procrĂ©ation, le mariage Ă©tait un devoir filial et un sacrement religieux rien Ă  voir avec l'amour, Ă©moi trompeur et subsidiaire. Il faut attendre le XIXe siĂšcle pour voir sourdre l'idĂ©e qu'il est bon de contracter des mariages d'amour on en dĂ©bat. C'est le XXe siĂšcle qui tranchera il est dĂ©sormais stupide et contre nature de s'unir sans amour. A partir des annĂ©es 70, on peut mĂȘme s'unir sans se marier - maniĂšre subtile, selon la sociologue IrĂšne ThĂ©ry, de prĂ©server l'idĂ©al amoureux. DĂ©barrassĂ© de ses chaĂźnes, l'amour devient pur, dur. Mais il se casse. Du coup, aujourd'hui, les novices en conjugalitĂ© sont bien obligĂ©s de s'adapter Ă  la complexitĂ© de l'Ă©poque, de se bricoler un systĂšme de valeurs qui leur permet de rĂȘver d'absolu sans sombrer dans la culpabilitĂ© en cas d'Ă©chec, de rĂ©concilier au trapĂšze volant leur soif d'Ă©ternitĂ© et leur hĂ©donisme impatient. Les chansons actuelles font de la prĂ©vention, distillant une esthĂ©tique de la rupture. On ne s'aime plus Ă  la vie Ă  la mort, dans les tubes de l'Ă©tĂ©, mais plutĂŽt parce que ça mord et que ça meurt. On se dĂ©chire, on s'Ă©parpille, on se lamente sur les ondes. Julien Clerc chante Les SĂ©parĂ©s, sur un poĂšme de Marceline Desbordes-Valmore. Mais on ne va pas en faire un drame Sans toi, je vais vivre, gronde Patricia Kaas, enfin vivre et dĂ©chirer les pages d'une vieille histoire, sans toi et sans regrets.» On a le droit de pleurer, mais pas trop. Puisque aujourd'hui on peut recommencer. 17% des Français qui se marient sont des divorcĂ©s. Plus de la moitiĂ© des concubins, aprĂšs 35 ans, sont aussi des divorcĂ©s. Cette fois, on va avancer prĂ©cautionneusement. On ne veut pas se faire mal. On mesure ses fantasmes Urgent dĂ©sir vous rencontrer, soit pour la vie, soit pour l'Ă©tĂ©...», susurre Lara Fabien, chanteuse de saison. Et Pascal Obispo pose la bonne question OĂč est l'amour qu'on nous avait promis?» Il est lĂ , tout prĂšs. C'est la deuxiĂšme chance, aprĂšs l'Ă©preuve. Les nouveaux poncifs dessinent une morale amoureuse Ă©lĂ©gante et un peu lasse, empreinte de pragmatisme et de tolĂ©rance. Un couple qui se sĂ©pare en douceur, c'est beau, c'est triste et c'est moderne sĂ»rement pas une preuve de libĂ©ration façon annĂ©es 70, mais plutĂŽt un signe de savoir-vivre et de maturitĂ©. MĂȘme la prĂ©sence d'enfants, qui fait basculer le vaudeville dans la tragĂ©die, ajoute un zeste d'hĂ©roĂŻsme aux nouveaux archĂ©types. Engouement culturel Alors que les familles monoparentales inquiĂštent, remarque le sociologue Claude Martin, chercheur au CNRS, les familles recomposĂ©es suscitent un vĂ©ritable engouement culturel et mĂ©diatique. On a de la sympathie pour ces tribus, qui font office de laboratoires d'expĂ©rimentation de rĂŽles. Hier, le pĂšre Ă©tait Ă  la fois le mari de la mĂšre, le gĂ©niteur et le papa social. A prĂ©sent, ces fonctions sont dissociĂ©es au sein mĂȘme des familles recomposĂ©es.» Les juges aux affaires familiales ont mĂȘme tendance Ă  donner la prĂ©fĂ©rence, en cas de conflit post-divorce, Ă  ce type de famille, jugĂ©e plus rassurante. La rĂ©dactrice en chef du magazine Nous deux, Anne-Sophie DuprĂ©, raconte comment on a vu peu Ă  peu apparaĂźtre, depuis dix ans, les deuxiĂšmes couples Une situation d'autant mieux acceptĂ©e qu'un nombre croissant de nos lectrices la vivent.» Juste un peu plus fragile et moins monolithique, le hĂ©ros masculin a peu Ă©voluĂ©. L'hĂ©roĂŻne, elle, est une femme active de 30 ans, blessĂ©e par la vie, qui va forcĂ©ment s'en sortir grĂące Ă  une nouvelle rencontre. Tous deux en ont bavĂ©, cĂŽtĂ© coeur, et l'affichent. Leur rencontre va ĂȘtre le dĂ©tonateur et la promesse d'un bonheur qui, cette fois, va durer toute la vie.» Les Ă©ditions Harlequin - 12 millions vendus chaque annĂ©e en France! - ont lancĂ© voilĂ  deux ans une collection intitulĂ©e Amours d'aujourd'hui», qui permet aux auteurs de battre en brĂšche le code initial du genre sentimental, fondĂ© sur l'amour unique et Ă©ternel La relation amoureuse est dĂ©crite dans ces romans comme une rĂ©alitĂ© complexe et multiple, explique Anne Coquet, directrice Ă©ditoriale. Ce n'est plus l'homme qui dĂ©cide, mais la femme, d'autant plus admirable qu'elle a le courage de choisir le divorce et de repartir de zĂ©ro.» L'enjeu de cette deuxiĂšme histoire d'amour, plus belle que la premiĂšre, est ciblĂ© sur les enfants comment vont-ils accepter la situation? En fait, plutĂŽt mal que bien, en termes statistiques 2 millions d'enfants ont des parents divorcĂ©s. 25% des adolescents qui atteignent aujourd'hui leur majoritĂ© auront traversĂ© une partie de leur vie sans l'un de leurs parents. Selon l'Institut national d'Ă©tudes dĂ©mographiques, 54% des enfants de divorcĂ©s ne voient presque plus leur pĂšre, et 19% ne le voient plus jamais. On en fait des livres pour les petits Tu seras toujours mon papa Hatier. Ecrivains ou psy, les gourous des nouveaux modĂšles familiaux parviendront-ils un jour Ă  empĂȘcher les parents de divorcer de leurs enfants? Rien n'est moins sĂ»r dĂ©jĂ  contraints de se coltiner des demi-frĂšres et soeurs voir page 32, ceux-ci ont en plus l'impression de passer pour les gĂȘneurs de service. A juste titre. Sur le marchĂ© du remariage - lĂ©gitime ou pas - la prĂ©sence d'enfants au foyer est manifestement un handicap... pour les femmes. Les deux sexes ne sont pas Ă  Ă©galitĂ© sur le marchĂ© de la seconde chance. Selon Catherine Villeneuve, chercheur Ă  l'Ined, les femmes sans enfants, de moins de 44 ans, se remettent aussi rapidement en couple que les hommes» 56% contre 59%, trois ans aprĂšs la sĂ©paration, 73% contre 75% cinq ans aprĂšs, Ă  situation lĂ©gale et Ăąge comparable. Quand elles ont un enfant, seulement 37% se remettent en couple dans les trois ans, 52% dans les cinq ans. Les pĂšres divorcĂ©s sont plus vernis que leurs enfants soient ou non domiciliĂ©s chez eux, ils ont tendance Ă  retrouver plus vite que les mĂšres une nouvelle Ăąme soeur. Soit parce qu'ils sont libres, soit parce qu'ils ont besoin d'aide. Mais les enfants masquent une autre inĂ©galitĂ© entre les sexes. Les mĂšres se remettent en couple moins frĂ©quemment que les femmes sans enfants parce qu'elles sont, tout simplement, moins jeunes. Il y a des chiffres qui agacent, quand on appartient au beau sexe 45% des enfants dont la mĂšre a moins de 30 ans ont un beau-pĂšre dans les cinq ans qui suivent, pour 31% des enfants dont la mĂšre a entre 30 et 40 ans», affirme Claude Martin, qui vient de publier un ouvrage savant sur L'AprĂšs-Divorce, Presses universitaires de Rennes. Toutes les divorcĂ©es esseulĂ©es le clament il n'y a pas de deuxiĂšme chance pour les femmes de 50 ans! C'est statistiquement exact. Les hommes se remettent plus souvent en couple avec des cĂ©libataires, de prĂ©fĂ©rence plus jeunes, tandis que les femmes choisissent des partenaires sĂ©parĂ©s ou divorcĂ©s, Ă  peu prĂšs du mĂȘme Ăąge que le premier conjoint», pilonne Claude Martin. Les femmes rebelles Pourtant, les femmes ont un motif de satisfaction tandis que leurs ex-Ă©poux s'engouffrent d'autant plus volontiers dans une deuxiĂšme union qu'ils sont bardĂ©s de diplĂŽmes, elles semblent observer avec un certain dĂ©dain toute cette agitation. Plus elles sont diplĂŽmĂ©es, plus elles ont un niveau social Ă©levĂ©, moins elles se remarient. Elles font peur, dit-on? Peut-ĂȘtre. Et si elles Ă©taient seulement difficiles? Et si, dĂšs lors qu'elles ont les moyens de vivre seules, elles prĂ©fĂ©raient garder leur amant Ă  bonne distance, histoire de prĂ©server leurs enfants, ou leur libertĂ©? Car leur Ă©viction du marchĂ© ressemble fort Ă  un choix selon la dĂ©mographe Catherine Villeneuve, 69% des hommes mais 45% des femmes seulement souhaitaient, un an aprĂšs une rupture conjugale, revivre en couple. Ce sont ces rebelles qui, la plupart du temps, ont pris l'initiative de la sĂ©paration. Ce sont elles, aussi, qui imposent Ă  leur nouveau partenaire des formules de conjugalitĂ© non cohabitante» - comme dit le sociologue Claude Martin - de plus en plus en vogue. En clair, on s'aime trĂšs fort, mais chacun chez soi. Certes, il faut en avoir les moyens financiers. Certes, on finit parfois par faire toit commun. Mais, dans la moitiĂ© des cas, on a l'impression que ces gens-lĂ  sont en train d'inventer un nouveau mode de vie», note Claude Martin. Diagnostic confirmĂ© par l'enquĂȘte du sociologue Vincent Ravalec, qui constate que les couples de plus de 50 ans, eux aussi, goĂ»tent assez cette façon trĂšs juvĂ©nile d'ĂȘtre ensemble sans l'ĂȘtre. JuvĂ©nile ou prudente? Paradoxalement, les blessĂ©s du premier couple parviennent d'autant mieux Ă  reconstruire une deuxiĂšme union harmonieuse qu'ils sont en paix avec leur ex-conjoint, avec leur famille, et sans doute avec eux-mĂȘmes. Selon une Ă©tude du dĂ©mographe Guy Desplanques, plus le milieu est modeste, plus on a tendance Ă  vouloir se remettre vite en couple - pour des raisons Ă©conomiques, en partie. Et l'on espĂšre effacer» le passĂ©. Dans les milieux plus aisĂ©s, la dĂ©marche est plus nuancĂ©e, voire hĂ©sitante, affirme Claude Martin. On ne refait pas sa vie on ne renie pas celle qu'on a ?faite?. On se doit dĂ©sormais d'en assumer l'hĂ©ritage par des amĂ©nagements adĂ©quats, tout en se protĂ©geant du risque d'un nouvel Ă©chec conjugal». Cette attitude-ci, plus sage et moins revancharde, est Ă©videmment bĂ©nie par tous les psy et les conseillers conjugaux, qui aiment bien entonner l'hymne Ă  la maturitĂ©, vertu cardinale de cette fin de siĂšcle. Les gens en couple attendent sans doute aujourd'hui trop l'un de l'autre, explique Violette Aguilar, directrice de l'Association française des centres de conseil conjugal. Ils vivent dans l'illusion et ne supportent pas la frustration. Ils dĂ©testent leur conjoint pour les raisons qui les avaient fait l'aimer dix ans plus tĂŽt. Avant de repartir pour une autre aventure, ils ont intĂ©rĂȘt Ă  s'interroger sur eux-mĂȘmes. Marieuse de son Ă©tat, Douce Albertini voir page 34 - qui pour 30 000 francs assortit les couples sur mesure» - affirme que les divorcĂ©s s'investissent» davantage Ils veulent poser leurs valises et ne pas se tromper. Les hommes cherchent des femmes disponibles qui partagent leurs intĂ©rĂȘts professionnels. Les battantes veulent ĂȘtre protĂ©gĂ©es sans avoir Ă  subir un macho. Ni les unes ni les autres ne veulent plus tricher.» MystĂšres de l'homogamie, on n'Ă©lit pas un second conjoint de profil socioculturel trĂšs diffĂ©rent du premier. Parfois, dans un tiers des cas, on a connu son futur conjoint avant d'ĂȘtre sĂ©parĂ© du premier. On a essuyĂ© ou infligĂ© l'infidĂ©litĂ©, les mensonges, la lassitude, bref toutes les piqĂ»res des amours contraires. On ne se sent pas forcĂ©ment coupable, juste modeste les Français sont infiniment indulgents Ă  l'Ă©gard des amours adultĂšres. 42% pensent qu'on peut ĂȘtre amoureux de deux personnes Ă  la fois. 65% prĂ©fĂšrent ne pas savoir que leur conjoint les trompe. Une femme sur six et un homme sur quatre se disent convaincu que les infidĂ©litĂ©s passagĂšres renforcent l'amour. Le leitmotiv moderne est terriblement dĂ©grisĂ© Un couple, ça se travaille», disent les aventuriers de la deuxiĂšme chance. Ils expliquent tous qu'ils ont Ă©voluĂ© diffĂ©remment - Mon premier mari est restĂ© un petit garçon», dit Paloma - ou qu'ils Ă©taient bien trop jeunes, la premiĂšre fois. Je croyais que c'Ă©tait gĂ©nial de vivre avec quelqu'un, raconte Jeanne, 43 ans. Je croyais qu'il s'agissait juste de rigoler, faire l'amour, ĂȘtre bien. J'ai recommencĂ© avec un autre, en sachant que rien n'Ă©tait jamais parfait, qu'il fallait construire, amĂ©nager, dialoguer. Mais c'est dur d'abandonner ses rĂȘves on est dans une culture oĂč l'on idĂ©alise l'homme de sa vie, l'unique.» Les couples deuxiĂšme chance rĂ©pĂštent tous, comme un exorcisme, qu'ils veulent finir leur vie ensemble mais n'ont pas peur des ruptures. Ils ne se font plus d'illusions sur eux-mĂȘmes, prĂ©cisent les hommes comme les femmes. Ils se connaissent. Ils disent avoir fait des progrĂšs - Je supporte enfin le silence», souligne Paul, l'ingĂ©nieur. Ils Ă©viteront la tentation de la passion-fusion. Ils ne composeront pas sur l'essentiel. Et Jean-Michel de citer Le ProphĂšte, de Khalil Gibran, dont il a recopiĂ© les conseils sur son faire-part de second mariage Aimez-vous l'un l'autre mais ne faites pas de l'amour une entrave qu'il soit plutĂŽt une mer mouvante entre les rivages de vos Ăąmes. Emplissez chacun la coupe de l'autre mais ne buvez pas Ă  une seule coupe.» Ils sont tellement modestes et rĂ©alistes qu'ils sont dĂ©primants, les deuxiĂšmes couples. Heureusement, il y a toujours un moment oĂč ils craquent et chuchotent, des Ă©toiles dans les yeux Je vis quand mĂȘme une belle histoire d'amour.» Ce n'est plus l'amour toujours, mais c'est toujours l'amour. 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ils ne sont pas a la seconde